.: ABC du Vin :.
Appellations et Crus classés
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Château Le Monteil d'Arsac

Catégorie de l'appellation
Classement Cru Bourgeois du Médoc
Date du classement 13/09/1932 Cru Bourgeois Supérieur, 03/03/1966 Non classé, _/_/1978 Non classé, 17/06/2003 Cru Bourgeois
Carte Margaux
Caractéristiques géographiques
Pays France
Région Bordelais
Sous-région Médoc
Commune(s)
  • Margaux.

Sol
Superficie (ha) 70
Climat Océanique
Couleurs et cépages
Couleur(s) Rouge
Encépagement Cabernet-sauvignon, Merlot
Production (hl)
Dégustation
Type de vin
Température de service
Garde potentielle
Autres informations
Appellation(s) rattachée(s) Margaux
Appellation(s) de repli(s)
Site internet
Caractéristiques
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Présentation :
Ce domaine est inclus dans le château d'Arsac. Les 58 hectares du vignoble (52 % Merlot, 48 % Cabernet-sauvignon) sont disposés sur un sol de graves et de sable et situés sur le point le plus élevé du domaine d'Arsac.
Le nom vient de la parcelle de vigne Le Monteil et du château d'Arsac.

Histoire :
La naissance de ce cru remonte au 19ème siècle et son histoire est liée à celle du château d'Arsac.
Tout commence avec l'achat par Jean Hostein-Fatou (1792-1883) le 30 octobre 1869 pour la somme de 310000 francs du château d'Arsac à François Alexis Prunier.
A cette époque, la superficie du vignoble du château d'Arsac est de 42 hectares et celle du domaine de 237 hectares.
Jean Hostein est alors le propriétaire à Saint-Estèphe du domaine de Fontpetite et le père de Jean-Justin ( ?-1889) et de Jean-Jules Hostein.
Après le décès de Jean Hostein-Fatou en 1883, ses deux enfants reprennent la direction du domaine avec leur mère et décident de créer un second cru à l'intérieur du château d'Arsac en isolant une parcelle de 40 hectares située sur le point le plus élevé du domaine : Le Monteil.
La création de nouveaux vignobles dans une propriété est une pratique courante de l'époque dans le Médoc afin de créer de nouvelles étiquettes pour diversifier l'offre des domaines.
En 1889, Justin et Jules Hostein-Fatou achètent les châteaux Cos d'Estournel, Montrose et Pomys.
Le 10 juin 1890, pour faire face à une situation économique très difficile, la famille Hostein vend le château d'Arsac et le château Le Monteil dans le but de conserver les domaines classés en 1855 : Cos d'Estournel et Montrose. L'acheteur, pour la somme de 310000 francs est un industriel et négociant havrais Aimé-Ernest Dubosc (1834-1902).
Monsieur Dubosc va agrandir de manière sensible son domaine. Entre 1890 et 1901, il effectue 47 opérations immobilières qui portent la superficie du château d'Arsac au début du 20ème siècle à 543 hectares, avec un vignoble de 260 hectares (140 hectares pour le château d'Arsac, 120 hectares pour le château Le Monteil).
Dans le même temps, Ernest Dubosc investi dans la construction d'un cuvier avec des cuves en ciment, une distillerie et un immense chai d'élevage (capacité de 6000 barriques).
Au décès d'Ernest Dubosc, pour régler les problèmes de succession, le domaine est mis en vente sur licitation le 10 juillet 1902. C'est Albert Dubosc, fils aîné d'Ernest Dubosc, qui rachète le domaine pour la somme de 425100 francs.
Albert Dubosc va connaître une période fort mouvementée pour son domaine. La crise de surproduction générale provoque une baisse des cours. Pour faire face, Albert Dubosc procéde à des arrachages de vigne ou du moins au non renouvellement des vignes malades. Puis, il doit vendre une partie du domaine au fur et à mesure de ses besoins.
La crise économique puis la première guerre mondiale finirent de décourager Albert Dubosc.
Le 6 novembre 1919, le domaine de 304 hectares dont il ne reste plus que 50 hectares de vignoble productif est acheté par Victoire Célestine Ernestine Lassèverie, née Moussempez pour la somme de 335000 francs.
La veuve Lassèverie, belle-mère d'Henri Gasqueton (famille Capbern-Gasqueton), est un personnage fort particulier, elle fut propriétaire entre 1918 et 1920 d'une douzaine de domaines du Bordelais tel que château la Tour-Figeac, Cos Labory, Rieussec ou Troplong-Modot.
En même temps que le château d'Arsac, la veuve Lassèverie achète quatre hectares de vignobles mitoyens au domaine et situés en appellation Margaux.
Ne pouvant faire face aux échéances de ses emprunts auprès de la banque Compagnie Algérienne, elle fit comme pour tous les autres domaines qu'elle a racheté, elle revendit le château d'Arsac. Cette fois, ce fut une vente aux enchères qui vit l'avoué Despujols acheté le 22 novembre 1920 pour la somme de 300000 francs le château d'Arsac pour le compte de la Société Anonyme des Grands Magasins de Nouveautés de Lille, société dirigée par André Rulhe de Bordeaux… Le domaine ne possède plus alors qu'une superficie de 285 hectares.
Le 3 décembre 1923, le tribunal civil de Bordeaux défini la délimitation de la région Margaux-Médoc avec cinq communes : Arsac, Cantenac, Labarde, Margaux et Soussans.
Entre 1920 et 1940, période de crise économique sévère pour les producteurs de vin, la superficie du vignoble du château d'Arsac diminue de 50 à 43 hectares en 1930 pour atteindre 24 hectares en 1939.
Le 13 septembre 1932, le cru Le Monteil-Arsac est retenu dans le premier classement des crus bourgeois dans la catégorie cru bourgeois supérieur.
En 1935, l''offre par l'état de primes d'arrachage (1200 francs par hectare) pour lutter contre la surproduction générale n'est pas étrangère à cette baisse de superficie du domaine. André Rulhe a décidé d'en profiter et il achète même une dizaine d'hectares de pins et de landes entre 1927 et 1940 pour diversifier ses ressources.
Après la seconde guerre mondiale, le marasme continue et La Compagnie française souhaite vendre le domaine mais ne trouve aucun acheteur.
Le 10 août 1954, l'appellation d'origine Margaux est créée, après accord de Pierre Ginestet alors propriétaire du château Margaux. Elle concerne approximativement 650 hectares dont plus de la moitié situés sur la commune de Cantenac (340 hectares). Mais cette appellation ne concerne pas le château d'Arsac car il ne reste plus qu'une vingtaine d'hectares de vignes sur le Monteil situés en appellation Haut-Médoc.
Le 9 mai 1959, la SOFAGA (SOciété Française pour l'AGriculture et l'Aviculture) achète le château d'Arsac pour la somme de 39 millions de francs.
En 1973, 11 hectares de vigne sont replantés.
En 1977, la SOFAGA dépose la marque commerciale : château d'Arsac. C'est le premier signe de la renaissance de la partie viticole du domaine. En 1980, les marques Château Monteil d'Arsac, Château Comte de Ségur d'Arsac et Château Ségur d'Arsac sont déposées (ce qui provoque un procès du château Ségur, gagné par celui-ci).
Entre 1981 et 1983, 5 hectares de vigne sont replantés.
En 1986, Eugène Raoux rachète le domaine d'Arsac. La superficie est de 254 hectares dont 16 hectares de vignoble situés en appellation Haut-Médoc.
Les travaux de rénovation débutent avec la création par l'architecte Patrick Hernandez d'un chai de couleur bleu Klein.
Pour la rénovation du vignoble, 45 hectares de vigne situées en appellation Bordeaux sur Cantenac et Margaux sont achetées dans un premier temps, afin d'être arrachées quelques années plus tard, pour bénéficier des droits de replantation et ainsi replanter le Monteil (40 % Merlot, 60 % Cabernet-sauvignon).
En 1995, après la demande du propriétaire, Philippe Raoux (-2023), et une décision de justice, la moitié du vignoble située en appellation Haut-Médoc est reclassée en appellation Margaux. Cette décision entraîne une nouvelle délimitation de l'appellation Margaux.
La superficie du vignoble des deux domaines passe ainsi de 40 hectares à 112 hectares.
Les vendanges sont effectuées à la machine pour une partie du vignoble.
Le 17 juin 2003, le domaine intègre le nouveau classement des crus bourgeois dans la catégorie cru bourgeois. Classement annulé en février 2007 par la cour administrative de Bordeaux suite à l'appel de 77 châteaux non classés.
En mars 2007, une Winery, site d'oenotourisme est inaugurée. Elle est revendue en mai 2014 à Lucien Lurton (Brane-Cantenac, Desmirail, Durfort-Vivens...).
Maître de chai : Emmanuel Calvez.
Chef de culture : Pierre Personnic.
Oenologue conseil : Eric Boissenot.

Les vins :
Pas de second vin.
Vendanges mécaniques.
Densité moyenne de plantation : 6500 pieds/hectare.
Élevage de 12 mois réparti entre cuve (70%) et fût de chêne (100 % neuf).
Rendement moyen : 45 hl/ha.
Dernière modification: 24 Octobre 2023
Éditeurs: Sylvain Torchet
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