.: ABC du Vin :.
Appellations et Crus classés
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Château Angludet

Catégorie de l'appellation
Classement Cru Bourgeois du Médoc
Date du classement 13/09/1932 Cru Bourgeois Exceptionnel, 03/03/1966 Non classé, _/_/1978 Non classé, 17/06/2003 Cru Bourgeois Supérieur
Carte Margaux
Caractéristiques géographiques
Pays France
Région Bordelais
Sous-région Médoc
Commune(s)
  • Cantenac.

Sol Graves, sable
Superficie (ha) 32
Climat Océanique
Couleurs et cépages
Couleur(s) Rouge
Encépagement Cabernet-sauvignon, Merlot, Petit verdot, Cabernet franc
Production (hl)
Dégustation
Type de vin
Température de service
Garde potentielle
Autres informations
Appellation(s) rattachée(s) Margaux
Appellation(s) de repli(s)
Site internet Site de la propriété ou du propriétaire
Caractéristiques
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Présentation :
Domaine de 81 hectares situé sur le plateau du Grand Poujeaux à la jonction des communes d'Arsac, de Cantenac et de Labarde à proximité des châteaux Boyd-Cantenac, Giscours, Monbrison et Pouget et des vignobles des châteaux de Brane-Cantenac, Giscours et Kirwan.
Le vignoble de 32 hectares (46 % Cabernet-sauvignon, 41 % Merlot, 13 % Petit verdot) est installé sur une croupe de graves et de sable à une altitude variant de 5 à 21 mètres.
A noter que le château est installé sur la commune de Cantenac mais que l'essentiel du vignoble se situe sur la commune d'Arsac.
Le nom du domaine vient de la maison noble d'Angludet existant au moins dès le 12ème siècle.

Histoire :
Ce domaine est un des plus anciens de Margaux. Il existe une maison noble d'Angludet depuis au moins le 12ème siècle avec le chevalier Bertrand d'Angludet en 1147.
En 1347, Guillaume-Raymond de Donissan est seigneur d'Angludet de de Citran et il vend le 7 février 1350 à Rampnol ou « Raoul » de Corn, bourgeois et marchand de Bordeaux la seigneurie d'Angludet. Rampnol de Corn sera également propriétaire ultérieurement de la maison seigneuriale du Pian (Château Pian-Geneste †).
Le domaine passe ensuite par mariage à la famille de Treulon. Jeanne de Corn (1355-?), dame d'Angludet, ayant épousé Aymon de Treulon (1345-?).
La fille d'Aymon de Treulon, Marguerite de Treulon (1380-1473?) épouse Pierre Macanan ou Makanam (1370-1445), seigneur d'Audissas, et lui apporte la maison noble d'Angludet.
En 1464, Marguerite de Treulon (1380-1473) associée à Gaston de l'Isle (?-1502?), seigneur de Beautiran, de l'Isle et de la Rivière et Huguet Viau, seigneur de Saint-Genays et sous-maire de la ville de Bordeaux deviennent, après procès contre Charles II d'Albret, co-seigneurs de Saint-Maubert (seigneurie du château Latour).
Le domaine passe ensuite à un de leur fils, Etienne de Macanan (1435-1501), seigneur de La Salle de Bruges, armateur, maire de Bayonne, contrôleur des recettes ordinaires de la Sénéchaussée...
Le domaine passe ensuite à son fils Jean de Macanan (1465-1520), seigneur de la Tour de Poujoux, puis à son fils Arnaud de Macanan (1495-1532), seigneur de Tastes, jurat et sous-maire de Bordeaux.
Au 16ème siècle, on retrouve ensuite son fils, Bertrand de Macanan (?-1598 ?), seigneur de Sallegourdes qui transmet la seigneurie à son fils Bertrand de Macanan, (1555-1625), ecuyer et seigneur de Sallegourde.
La seigneurie passerait ensuite à Marguerite de Macanan (1585-1648), dame de Sallegourde, qui épouse le 1er août 1602 Gabriel, comte de Raymond (1575-1640).
La maison noble d'Angludet passerait ensuite au fils de ce couple, Henri de Raymond de Makanam de Sallegourde (?-1672), président de la première chambre des enquêtes au parlement de Bordeaux. Mais d'après James Seely dans Great Bordeaux Wines, le domaine est confisqué à la famille Raymond de Makanam durant les guerres de religion. Selon Variétés bordeloises de Jacques Baurein, la seigneurie d'Angludet appartient à Marc de Jousset, écuyer, le 31 décembre 1631 avant d'être cédé à un membre de la famille de Mons, peut être Barbe Jacques de Mons (1578-1654).
Le 28 septembre 1676, Albert-Paul de Mons, fils de Barbe et conseiller au parlement de Bordeaux, est cité comme seigneur d'Angludet.
Le domaine passerait ensuite à son frère, Pierre de Mons, écuyer, seigneur de la Caussade, conseiller lay au parlement de Bordeaux et créateur du vignoble du château La Tour de Mons. La présence de la vigne est attestée depuis cette époque correspondant à celle de la « Fureur de planter ».
En 1767, la chartreuse est construite.
Il est possible que le domaine soit resté la propriété de la famille de Mons durant toute cette période mais on ne retrouve la trace de la maison noble d'Angludet que le 22 juillet 1769, avec Denis Legras, sieur d'Angludet et clerc tonsuré du diocèse de Bordeaux, cité comme présent à l'enterrement de Dame Marie Romaine de La Faysse, veuve de Messire Léon de Foix.
Le domaine en 1776 appartient à Pierre Denis Legras d'Angludet (1752?-1791), juriste ou avocat à Bordeaux (peut-être le même que celui de 1769) qui le rebaptise La République durant la Révolution française.
Après le décès de Pierre Legras en 1791, ce sont ces quatre enfants qui vont se partager le domaine de 130 hectares produisant une centaine de tonneaux (900 hl).
La période suivant la Révolution française reste plutôt obscure et l'on ne retrouve de manière certaine le domaine cité qu'en 1868 dans Bordeaux et ses vins de Féret et dans De la culture des vignes, de la vinification et des vins dans le Médoc d'Armand d'Armailhacq. Les propriétaires de l'époque possédant chacun un quart du domaine originel sont alors : Jean André Dit "Victor d'Anglade (1790-1877) époux depuis 1826 de Marie Eléonore Legras des Gardes (1806-1876), Pierre Lalanne époux d'Elisabeth Legras Lagrave depuis le 30 mai 1847, Jean Mouchon marié le 29 septembre 1823 avec Marie Legras Lagrave et enfin Henry Legras. Le domaine possède alors près de 25 hectares de vignes et chacun produisent environ 12 tonneaux (108 hectolitres).
En 1874, le domaine est définitivement divisé. Paul Promis (1832-1916), petit fils de Marc Promis (1765-1853), ex-propriétaire du château Giscours est en possession de la partie ayant appartenu à Henri Legras soit 2/5ème de l'ancien domaine avec une superficie de 33 hectares et un vignoble de 11 hectares (une extension du vignoble de 6 hectares est alors en cours de développement). Jules Jadouin (1833-1898), négociant en vins et alors propriétaire du Château Montbrun † possède également 2/5ème de l'ancien domaine. Le solde étant en possession d'héritiers de la famille Legras.
En 1881, Paul Promis possède un domaine de 60 hectares et un vignoble de 22 hectares produisant 45 tonneaux (405 hl), Jules Jadouin produit 70 tonneaux (630 hl) et vient d'acquérir le château Martinens. La famille Legras n’apparaît plus. Vu la répartition de la production des deux domaines existants, on peut penser que Jules Jadouin a repris la part des héritiers Legras et se retrouve à la tête d'un domaine de 70 hectares pour une trentaine d'hectares de vignoble.
En 1891, en pleine crise phylloxérique, période d'une quarantaine d'années (1880-1920) où le vignoble souffrit du mildiou, de l'oïdium, du phylloxéra mais également d'invasion d'insectes (cochylis, eudémis, pyrale...), Jules Jadouin réussit à racheter les parts de la propriété appartenant à Paul Promis. Il reconstitue alors un domaine d'une superficie de 130 hectares et un vignoble de 55 hectares possédant des parcelles de cépage Carménère centenaires.
Après le décès en 1898 de Jules Jadouin, le château d'Angludet devient la propriété de son gendre Louis Jules Lebègue (1851-1926) époux depuis le 8 septembre 1874 de Marthe Thérèse Julie Jadouin (1856-1925).
En 1908, la superficie du domaine atteint 160 hectares.
Après le décès de Jules Lebègue, le domaine est repris par Jean Maurice Addé (1873-1942) époux depuis le 5 mai 1902 de la fille de Jules Lebègue : Marthe Louise Thérèse Lebègue (1881-1962), son frère René (1875-1963) reprenant les châteaux Martinens et Montbrun.
En 1932, le domaine est retenu dans la catégorie cru bourgeois supérieur exceptionnel du premier classement des crus bourgeois.
En 1938, le domaine est cédé à Paul Six, industriel biarrot qui ne s'occupera pas du vignoble du domaine et laissera péricliter le vignoble. Celui-ci s'intéressant principalement à la laiterie installée sur le domaine.
En 1953, madame Rolland-Guy, fille de Henri-Louis Guy, industriel lyonnais, fabricant de presses hydrauliques et propriétaire du château Coutet à Barsac rachète le domaine. Il n'y a alors plus de vignoble au château d'Angludet. Le domaine est destiné à son fils né d'un premier mariage, monsieur Thomas. Celui-ci commence la replantation d'un vignoble dès l'année du rachat.
En 1956, les terribles gelées hivernales vont détruire le vignoble et ne laisser que 7 hectares de vignes (2 hectares de vignes anciennes et 5 hectares replantés après le rachat du domaine).
En 1961, le domaine d'Angludet est scindé en deux. Une parcelle de 13 hectares nommée Notton est cédée à Lucien Lurton (1925- ), propriétaire du château Brane-Cantenac, et le reste du domaine, soit environ 80 hectares, est vendu à Diana et Peter Sichel dont la famille est également copropriétaire de Château Palmer.
L'année du rachat, la production du domaine est d'environ 25 hectolitres.
Dès le rachat débute un programme d'extension du vignoble.
En 1969, la superficie du vignoble atteint 20 hectares.
En 1982, le vignoble atteint 30 hectares et 32 hectares à l'heure actuelle.
Depuis 1989, le domaine est géré par Benjamin Sichel.
Le 17 juin 2003, le domaine intègre le nouveau classement des crus bourgeois dans la catégorie cru bourgeois supérieur. Classement annulé en février 2007 par la cour administrative de Bordeaux suite à l'appel de 77 châteaux non classés.
En 2008, le nom du domaine est modifié de château d'Angludet en château Angludet.

Les vins :
Le grand vin change de nom avec le millésime 2008, il passe de Château d'Angludet à Château Angludet.
Le second vin du domaine porte le nom de : La Réserve d'Angludet.
Il s'appelait auparavant : La ferme d'Angludet (jusqu'au millésime 2009) qui succédait au Moulin d'Angludet.
Densité moyenne de plantation : 6666 à 7300 pieds à l’hectare selon les parcelles.
Vendanges mécaniques.
Elevage de 12 à 18 mois en fût de chêne (30 à 35 % neuf).
Production moyenne annuelle : 1185 hl/An dont 900 hl/an pour le grand vin.
Dernière modification: 28 Septembre 2016
Éditeurs: Sylvain Torchet
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