.: ABC du Vin :.
Appellations et Crus classés
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Château Fonplégade

Catégorie de l'appellation
Classement Grand cru Classé de Saint-Emilion
Date du classement 16/06/1955 Grand cru Classé, 17/11/1969 Grand cru Classé, 23/05/1986 Grand cru Classé, 08/11/1996 Grand cru Classé, 12/12/2006 † Grand cru Classé, 29/10/2012 Grand cru Classé
Carte
Caractéristiques géographiques
Pays France
Région Bordelais
Sous-région Saint-Emilion
Commune(s)
  • Saint-Emilion.

Sol Argile, calcaire, sable
Superficie (ha) 18
Climat Océanique
Couleurs et cépages
Couleur(s) Rouge
Encépagement Merlot, Cabernet franc, Cabernet-sauvignon
Production (hl)
Dégustation
Type de vin Vin à la robe pourpre aux arômes de fruits noirs et rouges (cassis, cerise, mûre, myrtille) avec des notes d'épices et de sous-bois marqué par des tannins solides et fondus.
Température de service 16 °C à 18 °C
Garde potentielle 15 à 30 ans
Autres informations
Appellation(s) rattachée(s) Saint-Emilion
Appellation(s) de repli(s)
Site internet
Caractéristiques
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Présentation :
Domaine de 18 hectares situé sur les coteaux sud de Saint-Émilion à proximité de la ligne de chemin de fer entre Libourne et Bergerac et du château l'Arrosée, du château Berliquet, du château Magdelaine et du château Quintus (ex-château Tertre Daugay †).
Le vignoble de 18 hectares d'un seul tenant (91 % Merlot, 7 % Cabernet franc, 2 % Cabernet-sauvignon) est divisé en 27 parcelles disposées sur le tertre sud de Saint-Émilion le protégeant du vent avec une petite partie sur le plateau avec un sol essentiellement calcaire où l'on peut distinguer des sillons creusés pour la culture de la vigne qui pourrait remonter à l'époque romaine, puis pour l'essentiel du vignoble il descend le long du coteau avec un sol argilo-calcaire pour finir sur le pied de côte avec un sol d'argile mêlée de sable sur socle calcaire avec une exposition vers le sud principalement.
Le nom du domaine signifie Fontaine d'abondance ou Fontaine pleine et vient de la présence de quatre fontaines situées dans le vignoble sur un sol d'argile.

Histoire :
La présence de la vigne dans ce secteur de Saint-Émilion remonterait au 2ème siècle après J.C avec la présence de sillons creusés dans le calcaire certainement pour la culture de la vigne et la vigne fut sans doute cultivée tout au long du Moyen-Age.
Le 2 septembre 1531, on trouve la première mention de Fonplégade dans une reconnaissance (acte de reconnaître officiellement une autorité) par Léonard Despaigne envers les frères du couvent des Jacobins de Saint-Émilion.
On retrouve ensuite au 17ème siècle d'autres propriétaires au lieu-dit Fonplégade.
En 1607, Pierre Durand dit Charles est propriétaire à Fonplégade.
Le 26 décembre 1688, Andrée de Labat, veuve de Jean Collinet fait une reconnaissance pour Fonplégade envers le couvent des Jacobins.
Ces informations permettent d'établir qu'il y avait différents petits propriétaires sur ce lieu.
Au début du 18ème siècle, le 4 décembre 1712, Jean Vidon, propriétaire à Fonplégade cède à Étienne Fourtin demeurant à Saint-Martin de Mazerat quelques arpents de terre au lieu appelé puit du Petit Granet, aux Boris et a Fomplegade. Terrains dont il prendra possession le 28 février 1714.
Etienne Fourtin aura au moins trois enfants, Jean, Pierre et Jeanne. Jeanne (1678-?) épousera Pierre Simard (1666-1710), Jean et Pierre se partagerons les biens de leurs parents le 25 mars 1732, Pierre reçoit deux parcelles de terre situées à Fomplégade et achète une troisième parcelle le 1er juin 1738 à Pierre Rollet, forgeron à Saint-Christophe des Bardes. Jean, son frère cadet, vend une parcelle de vigne le 24 avril 1747 à Pierre Lacoste.
Autre propriétaire du 18ème siècle, Jean Labat (1689-1768) qui lègue par testament le 14 mai 1760 à son fils Raymond Labat, une pièce de vigne à Fonplégade mitoyenne de celle de l’écuyer Joseph de Moulinier de Gastodie (17145-1787) époux de Marguerite Desmoulin de Maspierre.
Le 9 août 1768, Raymond Labat revend son vignoble à son voisin, Joseph de Moulinier de Gastodie.
La famille de Moulinier de Gastodie est déjà propriétaire à Fonplégade dès le 12 mars 1725, attesté par un reconnaissance envers le couvent des Jacobins de Olive-Thérèse de Pipaud (1674-?), veuve de Jacques François de Moulinier, écuyer, le 12 mars 1725. Son fils, Joseph de Moulinier, écuyer, sieur de Gastaudie a sans doute hérité de sa mère ce vignoble de Fonplégade, puisque son fils Jean-Baptiste de Moulinier vend le 22 mai 1798 pour la somme de 22000 francs à Jacques Gaussens, notaire à Brannes, le vignoble de Fonplégade possédé par sa famille. Le domaine est alors constitué de jardins, de terres labourables, de vignes en un seul tenant. Il y a également un chai, des cuviers et des logements pour cultivateurs.
Ce domaine sera hérité par son fils, Pierre Auguste Gaussens, propriétaire, résidant à Brannes également, qui le revendra le 21 novembre 1812 pour la somme de 12000 francs à Jean-Pierre Beylot (1784-1855), maire des Billaux, fils de Mathieu Beylot de la maison de négoce en vins Beylot & Fils.
Entre 1838 et 1841, Lecoutre de Beauvais recense le domaine sous le nom de Fontplégade appartenant à Beylot.
En 1840, Jean Pierre Beylot fait construire le château et par des rachats successifs augmente la superficie du domaine à près de 18 hectares.
Le 19 mars 1852, Jean-Pierre Beylot cède le domaine de Fonplégade à la société A. Sabatier & Cie, propriété d'Alexis Sabatier (1809-1854) et de Charles Auguste Louis Joseph Demorny (1811-1865), duc de Morny, pour la somme de 54000 francs. La superficie du domaine est alors de 17 hectares 44 ares 65 ca. Le domaine se compose d'un château avec des bâtiments viticoles (chai et cuvier), de maisons des cultivateurs. Les terrains sont situés , jardins, terres labourables, vignes, divisée en trois borderies : la Croix Saint-Gaudens, Fomplégade et Goudecheau, le tout d’une contenance de dix-sept hectares, quarante-quatre ares et soixante-cinq centiares.
Avant de décéder le 9 octobre 1854 du choléra, Alexis Sabatier va agrandir le château Fonplégade en achetant des parcelles attenantes au domaine : le 30 mai 1853, une parcelle achetée à Louis Labat, cultivateur et de Lazard Navaille, une parcelle héritée par son épouse Jeanne Despaigne.
Le 4 juin 1862, le duc de Morny vend à Hermance Piquet (1819-1907) sa part du château Fonplégade.
Le 26 mai 1863, le domaine est vendu aux enchères au tribunal de grande instance de Bordeaux pour la somme de 150000 francs à la comtesse Marie Ernestine de Seissan de Marignan (1815-1879), comtesse de Galard, veuve à ce moment de Raymond Philippe Rose Hector de Galard (1811-1850), comte de Galard et seigneur de Pellehaut. Elle est la sœur de Théophile de Seissan de Marignan (1812-1868), baron de Marignan et propriétaire du château Bel-Air depuis le 28 avril 1846 et son mariage avec Léontine de Canolle. Dans le même temps, une parcelle de 5 hectares est détachée du vignoble et cédée à la famille Chatonnet propriétaire du château de la Magdeleine.
En 1867, le domaine « Fomplégade » obtient une médaille d'or à l'exposition universelle de Paris.
Le 5 juin 1872, la comtesse de Galard revend aux enchères le domaine de Fonplégade à la banque Pères, Gage et Ader de Auch, pour la somme de cent sept mille francs.
Cette banque ne va pas garder longtemps le domaine puisqu’elle le revend le 2 août 1873 pour la somme de 80000 francs à Pierre Paul Boisard époux de Marie Fortin (1850-1932), régisseur du château Laroque et maire de Saint-Christophe-des-Bardes. La propriété possède alors une superficie de 11 hectares 45 a 55 ca dont l'enclos de Goudicheau (nom du régisseur de château Belair durant la Révolution française) d'une taille de 1 ha 16 a 95 ca.
En 1874, le domaine est agrandi et porte sa superficie à 13 hectares et 66 a.
Après le décès de Paul Boisard, avant 1898, le domaine est dirigé par sa veuve.
Après son décès avant 1904, c'est sa fille adoptive, Pauline Marie Madelaine Boisard (1876-1933), épouse de Siméon Elisée Ruben dit Joseph Rochefort ( ?-1933) qui hérite du domaine.
En 1905, Joseph Rochefort participe à la création de la caisse locale du Crédit Agricole mutuel de Saint-Émilion.
La demoiselle Rochefort va conserver le domaine jusqu'à sa vente en 1953 sans entretenir les bâtiments ou le vignoble comme ce fut le cas pour de nombreux domaines viticoles à cette époque.
A noter qu'en 1941 et 1942, Roger Bideau exploite un vignoble à Fonplégade selon l'annuaire des marques et appellations d'origine... de Maurice Ponsot éditeur.
En 1943, la propriétaire du domaine est Josette Roquefort-Fournier.
En 1953, Magdelaine Rochefort cède le domaine à Jean-Marie Moueix.
Le 16 juin 1955, le domaine est retenu dans le premier classement de Saint-Émilion dans la catégorie Grand cru classé. Rang qu'il conserve jusqu'à maintenant.
En 1962, Jean-Marie Moueix, remembre le domaine en rachetant des parcelles du château Tertre-Daugay et le vignoble prend la forme que l'on connaît actuellement avec une superficie de 18 hectares.
A compter de 1969, la mise en bouteille au domaine devient obligatoire pour l'appellation Saint-Émilion Grand cru et pour les Grands crus classés.
Le domaine passe ensuite au fils de Jean-Marie Moueix, Armand Moueix (1932-1999).
En 1971, Armand Moueix achète le château Moulinet à Pomerol (vignoble de 18 hectares).
Après le décès d’Armand Moueix en 1999, la direction du domaine est reprise par sa fille Nathalie Moueix.
En 2004, le domaine est racheté à Marie-José Moueix, veuve d’Armand Moueix, et Nathalie Moueix-Guillot pour un peu moins de 30 millions d'euros par Steve (1939-2024) et Denise Adams déjà propriétaire de vignobles dans le bordelais (château L’Enclos à Pomerol) et aux Etats-Unis. Ceux-ci choisissent comme œnologue conseil Michel Rolland, comme maître de chai Franck Jugelmann, maître de chai de château La Mission Haut-Brion de 1999 à 2001 et Éloi Jacob comme responsable du vignoble.
Dès la première année de nombreux investissements sont effectués (7 millions de $). Le cuvier est rénové avec l'installation de 12 foudres de chêne français thermos-régulés d'une contenance de 60 à 100 hectolitres permettant une vinification parcellaire et deux chais d'élevage sont créés pour assurer le vieillissement des vins de première et de deuxième année.
La même année débute un plan de restructuration et de replantation du vignoble avec une hausse de la densité des nouvelles parcelles portée à 9000 pieds/ha (contre 6000 pieds/ha auparavant) et une diminution du Cabernet franc dans l'encépagement du domaine (60 % Merlot, 40 % Cabernet franc jusque là).
Les rendements sont diminués de 20 %, l'élevage s'effectue en fût de chêne neuf et le second vin change de nom pour devenir Fleur de Fonplégade.
En 2005, le château est rénové par l'architecte Christian Delplace de Libourne.
En 2007, la responsabilité du domaine et des autres propriétés bordelaises de Stephen Adams est confiée à Marjolaine Maurice-de Coninck, œnologue et ancienne responsable de 1997 à 2004 du château Franc-Mayne, Eloi Jacob devient le responsable technique. La même année, Stephen Adams rachète le château L'enclos à Pomerol.
A partir de 2008, le vignoble est conduit selon les règles de l'agriculture biologique et en 2009, les principes de la biodynamie sont appliqués.
Début 2011, Jean-Christophe Meyrou remplace à la tête des vignobles de Stephen Adams Marjolaine Maurice-de Coninck partie diriger le château Labégorce.
Le 29 octobre 2012, le domaine intègre, après la proposition du 6 septembre 2012 de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), le classement officiel des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru dans la catégorie : Grand Cru Classé.
En 2013, le domaine obtient la certification agriculture biologique.
En 2014, Eloi Jacob devient le directeur général de château Fonplégade et de château L'Enclos à Pomerol.
En mai 2020, Éloi Jacob quitte la direction du domaine pour devenir directeur du château Fourcas-Hosten et Hakima Dib prend la direction du domaine au côté de Denise Adams, le directeur technique et maître de chai est Romain Gonzalez.
Le 8 septembre 2022, le domaine est retenu dans la catégorie Grands Crus Classés du septième classement des crus classés de Saint-Emilion.

Les vins :
Densité moyenne de plantation : 8400 pieds à l'hectare.
Production moyenne : 450 hl/an.

.: ABC du Vin :.Rouge :
Élevage de 18 à 24 mois en fût de chêne (60 à 85 % neuf).
Le second vin du domaine porte le nom de : Fleur de Fonplégade.
Auparavant, il s'appelait Côte Trois Moulins jusqu'au millésime 2003.
Élevage de 15 mois en fût de chêne d’un vin.

.: ABC du Vin :.Rosé :
Fleur de Fonplégade.
Vin produit en appellation Bordeaux.
Vignoble de 2 hectares sur sol argilo-calcaire.
Encépagement : Cabernet-sauvignon.
Dernière modification: 19 Mars 2024
Éditeurs: Sylvain Torchet
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