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Château La Tour de Bessan

Catégorie de l'appellation
Classement Cru Bourgeois du Médoc
Date du classement 17/06/2003 Cru Bourgeois
Carte Margaux
Caractéristiques géographiques
Pays France
Région Bordelais
Sous-région Médoc
Commune(s)
  • Soussans.

Sol Graves
Superficie (ha) 17
Climat Océanique
Couleurs et cépages
Couleur(s) Rouge
Encépagement Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Merlot
Production (hl)
Dégustation
Type de vin
Température de service
Garde potentielle
Autres informations
Appellation(s) rattachée(s) Margaux
Appellation(s) de repli(s)
Site internet Site de la propriété ou du propriétaire
Caractéristiques
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Présentation :
Propriété située à l'ouest de la commune de Soussans, à proximité du château Haut Breton Larigaudière.
Le vignoble de 33 hectares (58 % Cabernet-sauvignon, 32 % Merlot, 10 % Cabernet-sauvignon) se réparti sur le plateau du Tertre à Arsac à proximité du château Le Tertre, à Cantenac près du château Angludet et à Soussans. Il est disposé sur un sol de graves.
Le nom du domaine vient d'une tour, seule vestige d'une place forte édifiée au 13ème siècle.

Histoire :
L'histoire de la tour de Bessan débute en 1098 avec la création de la seigneurie de Soussans par Guillaume IX le Troubadour (1071-1126), duc d'Aquitaine, comte de Poitiers et de Gascogne.
En 1245, le seigneur de Blanquefort scinde celle-ci en quatre seigneuries. Deux de ces nouvelles maisons nobles : Bessan et Labégorce sont achetées par Jehan Colomb (?-1246 ?), seigneur de Colomb et la Mure, bourgeois et maire de Bordeaux en 1240 et 1245.
La seigneurie de Labégorce devenant une dépendance de la maison noble de Bessan.
A compter de 1252, Jehan Colomb obtient l'autorisation de bâtir une maison forte entourée d'un fossé dont il ne reste plus aujourd'hui que la tour haute de 18 mètres qui en constituait le donjon, également connu sous le nom de tour de Soussans. Cette maison forte est dotée de quatre tours et sera utilisée lors de la guerre de cent ans. Son histoire est liée à celle de la seigneurie de Marsac qui deviendra au 17ème siècle, la seigneurie de la Tour de Mons.
En 1289, un autre Jean (ou Jehan) Colomb est seigneur de Bessan et rend hommage au duc d'Aquitaine.
En 1390, Jean Colomb serait exécuté pour trahison envers les anglais et sa seigneurie confisquée par Richard II d'Angleterre (1367-1400) au profit du sire Henry de Bowet, futur archevêque d'York (?-1423).
Le 22 juillet 1426, Henri VI d'Angleterre (1421-1471) ou plus exactement le régent Jean de Lancastre (1389-1435) donnerait la seigneurie à Nicolas Bowet, neveu du précédent.
En 1432, le même Henri VI d'Angleterre céderait la seigneurie à Humphrey de Lancastre (1391-1447), comte de Pembroke et duc de Gloucester de 1414 à 1447.
Suite à la bataille de Castillon le 17 juillet 1453, la maison noble de Bessan change probablement de maître et serait la propriété de Jeanne de Durafort (ou de Durfort) et celle-ci serait élevée au rang de baronnie.
Le 8 février 1455, Bernard de Gares (ou de Garros), chevalier, époux de Jeanne de Durfort (?-1461?) est cité comme seigneur de Bessan lors d'une vente.
Le 13 juin 1479, Gaillard de Garros, frère de Bernard, deviendrait le seigneur de Bessan avant de céder la seigneurie en 1488 à François de Mons.
La maison noble de Bessan passerait ensuite en 1524 à son fils Guillaume de Mons.
En 1586, Antoine de Gourdon de Genouillac achète la seigneurie de Bessan avant de la revendre pour la somme de 24000 livres à Thomas de Lanefranque qui la revendra pour la somme de 25500 livres à Louis de Gourdon de Genouillac, fils d'Antoine.
En 1611, Louis Gourdon de Genouilhac, baron de Bessan est titulaire de la maison noble de la Bégorce.
Le 29 décembre 1615, Pierre de Mons, écuyer, seigneur de la Caussade et conseiller lay au parlement de Bordeaux, fils de Guillaume de Mons (1539-1624), avocat puis Conseiller au parlement de Bordeaux et détenteur des maisons nobles de Carles, de Lagunegrand..., épouse Anne de Bordes, fille de Pierre de Bordes, baron de Soussans, détenteur de la seigneurie de Marsac, de Roussillon et de la Tour Noble.
Le 28 juillet 1623, Pierre de Mons achèterait pour la somme de 29000 livres les maisons nobles de Bessan et de Labégorce et il hérite la même année de la seigneurie de Marsac. Il devient ainsi le titulaire des sept maisons nobles de Soussans.
Le 28 juillet 1623, Pierre de Mons achèterait pour la somme de 29000 livres les maisons nobles de Bessan et de Labégorce et hériterait la même année de la seigneurie de Marsac. Il devient ainsi le premier titulaire des sept maisons nobles de Soussans.
Le domaine prend alors le nom de son propriétaire comme il est souvent de coutume et devient la Tour de Mons. C'est sous la propriété de Pierre de Mons que le vignoble serait planter.
La seigneurie de la Tour de Mons passe ensuite à leur fils Guillaume de Mons, baron de Soussans, seigneur de Bessan et de la Tour de Mons, puis à Guillaume Joseph de Mons marié depuis le 17 septembre 1681 avec Jeanne d'Essenault.
Le seigneur suivant est François Joseph de Mons qui épouse en 1719 Marie Thérèse Ménoire et transmettra à sa fille Marie Catherine Thérèse de Mons de Soussans (?-1835) la maison noble de la Tour de Mons. Celui-ci va organiser l'assèchement des marais de Soussans afin d'y développer l'agriculture.
Thérèse de Mons de Soussans épouse le 30 août 1740, Jean-Baptiste de Secondat de Montesquieu (1716-1795), conseiller lay au parlement de Bordeaux.
En 1755, le vignoble de la tour de Mons possède une superficie de 29 hectares.
Avant 1766, Thèrèse de Mons de Soussans hérite de la maison noble de Bayle à Sauternes (futur château Guiraud) qu'elle donnera à son frère Léonard-Joseph de Mons (1736-?) également propriétaire du château de Ferrand à Saint-Émilion.
En 1784, le château de la tour de monsieur de Segondat est classé au rang de second cru dans les Variétés bordelaises de l'abbé Baurein et troisième cru dans la plupart des autres classements de ses contemporains.
En 1792, le vignoble atteint la taille de 53 hectares (166 journaux).
Le 11 janvier 1799, le domaine est mis sous séquestre au préjudice de Madame de Mons, veuve de Jean-Baptiste de Secondat de Montesquieu et mère de Charles-Louis de Secondat de Montesquieu (1749-1835), émigré et réfugié au Royaume-Uni.
Thérèse de Mons réussi à récupérer le domaine de la Tour de Mons et le cède à son cousin Jean-Luc-Guillaume De Mons des Dunes (1760-1830), commandant de la garde nationale de Soussans près Bordeaux, membre du conseil municipal de Bordeaux qui devient en 1813, baron d'empire de la Tour de Mons.
Suite au décès en 1827 de Guillaume Joseph Adrien De Mons des Dunes (1808-1827), seul héritier mâle de Jean-Luc Guillaume de Mons, le domaine passe après le décès de celui-ci à Caroline Aimée Félicité de Mons ( ?-1830) qui épouse Joseph Léonard de Lageard de Cherval (1801-1883) en 1825 et lui apporte par héritage le château La Tour de Mons.
Le couple aura trois filles : Marie Thérèse Félicité de Lageard (1827-1882), Jeanne Marie Philippine Hermine de Lageard (1823-1850) qui épousa le 29 janvier 1849, son cousin Jean-Louis-Jules de Gères-Vacquey (1817-1873) et Marie Véronique Caroline Alexandrine de Lageard décédée à l'âge de 15 ans.
Après le décès de ses sœurs, le château de la tour de Mons est la propriété de Marie Thérèse Félicité de Lageard et de son époux depuis le 2 octobre 1848, Casimir de Gastebois-Marignac (?-1872), son cousin germain.
Le couple n'aura qu'un enfant, Anne Marie Suzanne Caroline Léonie de Gastebois-Marignac (1849-1867) qui sera officieusement fiancée à son cousin le baron Henri de Vassal mais décédera avant de l'épouser.
C'est pour cette raison qu’après le décès de Casimir de Gastebois-Marignac, son épouse désignera comme héritier le baron Henri de Vassal.
Après le décès, sans héritier de madame de Gastebois, le château de la Tour de Mons devient la propriété du baron Henri de Vassal et de sa nièce Alice Jeanne Gabrielle de Gastebois-Marignac (1844-?) épouse d'Antonin Charles Philippe de Morin de Senneville (1843-?). La superficie du domaine est alors de 200 hectares et celle du vignoble de 30 hectares.
Entre 1886 et 1893, Frédéric Eschenauer (1834-1899), négociant et fils de Louis le fondateur de la firme de négoce éponyme, prend en fermage pour une durée de 20 ans un vignoble situé en palus qu'il nomme : Terreforts de la tour de Mons. Dans le même temps, le baron Henri de Vassal reprend en fermage le domaine de la Tour de Bessan à J. Feuillerat également pour une durée de 20 ans. On trouve ici pour la première fois trace d'un vignoble au nom de la Tour de Bessan.
En décembre 1895, le château de la Tour de Mons est détruit par un incendie.
Le 4 avril 1899, Henriette Marie Dieudonnée Suzanne de Morin de Senneville (?-1877) épouse Jean Louis "Pierre" Dubos (1875-1962), futur propriétaire du château Cantemerle. C'est ainsi que le domaine entre dans la famille Dubos.
En 1905, après le décès de son père, Théophile-Jean Dubos (1837-1905) vice-président du Syndicat des crus classés du Médoc et propriétaire du château Cantemerle, Pierre Dubos reprend la direction du château Cantemerle.
Après le décès du baron Henri de Vassal, peut-être en 1916, Pierre Dubos prend également la direction du château La tour de Mons avant de reprendre en 1923 les parts de son frère dans le château Cantemerle.
En 1932, le domaine est retenu dans la catégorie cru bourgeois supérieur lors du classement des crus bourgeois du Médoc.
Après le décès de Pierre Dubos en 1962, ces deux filles Bernadette (1901-1998), épouse Clauzel, et Pia (1900-1981), épouse Binaud, deviennent les propriétaires du domaine.
En 1972, le château la Tour de Bessan (32 hectares) est vendu à Lucien Lurton.
A compter de 1984, la fille de Lucien Lurton, Marie-Laure Lurton commence à travailler sur les différents domaines de son père.
En 1992, Marie-Laure Lurton hérite de son père le château la Tour de Bessan ainsi que deux autres domaines du Médoc : château Duplessis et château Villegeorge.
En 1999, Émilie Roullé devient la responsable technique du domaine. Dans le même temps, un nouveau chai à barriques, un cuvier et une salle de dégustation sont créés dans un ancien bâtiment de la propriété datant de 1934 par l’architecte Vincent Defos du Rau.
En 2003, le domaine obtient la certification Terra Vitis pour la conduite en protection raisonnée du vignoble et intègre le premier classement officiel des crus bourgeois. Classement annulé depuis.
En 2007, une partie du vignoble du château Villegeorge est transféré au château la tour de Bessan faisant passer la superficie du vignoble de 16,91 hectares à 32 hectares.
L’œnologue conseil du domaine est Jacques Boissenot.

Les vins :
Le second vin du domaine porte le nom de : Le Page de la tour de Bessan.
Existe depuis le millésime 2000.
On peut aussi le rencontrer sous le nom de Seigneurie de la Tour de Bessan. Il s'appelait auparavant : Domaine Fortunat de Bessan.
Densité moyenne de plantation : 6600 pieds à l'hectare.
Elevage en fût de chêne de 10 à 14 mois (30 % neuf).

Conditions de production du décret d'appellation :
  • Densité minimale de plantation : 7000 pieds à l'hectare.
  • L'irrigation est autorisée pendant la période de végétation de la vigne.
  • Rendement de base : 57 hl/ha.
  • La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement est autorisée pour les vins rouges, elle ne peut pas dépasser 15 % du volume du moût de départ.
  • Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.
  • Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13,5 %.
  • Commercialisation possible à compter du 1er septembre de l'année suivant la récolte.
  • Dernière modification: 18 Septembre 2013
    Éditeurs: Sylvain Torchet
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