Présentation :
Domaine de 15 hectares situé à l'est de la commune de Saint-Émilion, au-dessus du château Pavie, à l'ouest du château Troplong Mondot sur la corniche calcaire de Saint-Émilion dominant le vallon de Fongaban.
Le vignoble de 15 hectares (75 % Merlot, 20 % Cabernet franc, 5 % Cabernet-sauvignon), d'un seul tenant, est installé sur un sol argilo-calcaire mince (1 mètre) sur socle calcaire culminant entre 75 et 100m d’altitude.
Passé de 12 à 15 hectares au cours des différents classements.
Le domaine tire son nom de son créateur Albert Macquin en 1887.
Histoire :
L'histoire de ce domaine est commune avec celle du château Pavie jusqu'au 19ème siècle.
Dès le 4ème siècle, on peut noter la présence de la vigne sur la côte Pavie, nom du coteau dominant la Dordogne, prolongeant le plateau de la Madeleine et à Ausone.
En 1850, la première mention d'un vignoble du nom de Pavie est rencontrée dans Bordeaux ses environs et ses vins classés par ordre de mérite de Charles Cocks où quatre propriétaires sont cités : Chapus (10 tonneaux et base du futur château Pavie-Macquin), Lafleur (10 tonneaux), Pigasse (15 tonneaux, base du futur château Pavie-Decesse et propriétaire du château Larcis-Ducasse) et Tallemon ou Talmont-Fayard, adjoint au maire de Libourne (20 tonneaux).
Vers 1868, Adolphe Pigasse décède et sa veuve va prendre la direction du domaine et dans les années suivantes elle va céder petit à petit le domaine de son défunt mari, Lafleur n’apparaît plus dans la liste des propriétaires, il est remplacé par Croisit et Dussaut.
En 1885, Ferdinand Bouffard (?-1912), négociant bordelais, déjà propriétaire sur la côte de Pavie du domaine de la Sable qu'il a hérité de son père en 1873, achète les parcelles de Pavie appartenant à la famille Fayard-Talmont et les parcelles voisines de Pavie appartenant à Chapus et de Croisit ainsi que le domaine de Pimpinelle appartenant à messieurs Chapus et Fayard.
Dans le même temps, Albert Macquin qui vient d'acquérir le 19 avril 1885 le domaine de Maisonneuve à Montagne fonde une pépinière et une école de greffage permettant la reconstitution du vignoble détruit par le phylloxera.
En 1887, Ferdinand Bouffard cède la parcelle de Pavie-Chapus ( 3 ha 72 a) à Albert Macquin (1852 -1911), qui vient de reprendre le 23 mai 1885 sur adjudication 24 hectares de vignoble du château Saint-Georges à Montagne, qu'il rebaptise château Saint-Georges Macquin.
Toujours La même année (1887), Albert Macquin achète le château La Serre et son vignoble de 9 hectares à madame Marcon épouse Cornette de Saint-Cyr, une parcelle de 5 hectares du nom de Puygenestou ou Peygenoustous au comte Jean-Léo de Malet-Roquefort (1822-1900).
A la même époque, Albert Macquin rachète à la veuve Pigasse une partie de château Pavie-Pigasse (6 ha 30), celle-ci cédant le reste de Pavie-Pigasse soit un vignoble d'environ 9 hectares et le château Larcis à Ferdinand Bouffard entre 1887 et 1891.
A une période indéterminée, mais antérieure à 1891, Albert Macquin achète également environ 2 hectares à messieurs Dussaut, Valletat et autres.
L’ensemble de ses achats est alors regroupé pour donner naissance au château Pavie-Macquin. Le vignoble possède alors une superficie de 26 hectares et se trouve entre le château Pavie et le château Troplong-Mondot.
De 1892 à 1905, Albert Macquin est régisseur du château Figeac qu'il a fait acheter à son ami André Villepigue. De 1893 à 1899, il est également le fermier du château Drouilleau à Néac, propriété de Gabrielle Gachassin-Lafite (?-1897).
A partir de 1899, Léon Galhaud, futur propriétaire du Château Quintus (Château Tertre Daugay †), assure la direction de l'ensemble des domaines d'Albert Macquin dans le Bordelais.
En 1901, Albert Macquin épouse Marie-Charlotte Vangeon (1876-1945).
Après le décès le 7 juin 1911 d'Albert Macquin, la propriété est alors gérée par la veuve d'Albert Macquin et les héritières sont deux enfants mineurs : Marie-Louise Macquin (1901-1974) qui épousera en 1930 Antoine Corre (1905-1986 ?) et sa petite sœur Andrée (1904-1992) qui épousera François Corre (1905-1987). Les époux étant les fils de Paul Corre (1873-1910), négociant en vin de Libourne.
C'est seulement en 1948 que les propriétés seront séparées officiellement. Antoine Corre devenant le responsable du domaine de Pavie-Macquin.
Le 16 juin 1955, lors de la publication du premier classement des crus de Saint-Émilion, le domaine obtient le rang de Grand cru classé.
En 1964, Marie Jacques Corre (1936-), fille d’Antoine Corre, épouse Hubert Charpentier (1936-) qui deviendra régisseur du domaine.
A compter de 1969, la mise en bouteille au domaine devient obligatoire pour l'appellation Saint-Émilion Grand cru et pour les Grands crus classés.
En 1986, Maryse Barre prend la direction du domaine et commence la conversion à la biodynamie du vignoble.
En 1988, Michel Rolland devient l’oenologue conseil du domaine.
En 1992, le domaine s'équipe pour effectuer la micro-oxygénation (stabilisation de la couleur du vin et assouplissement des tanins).
En 1994, Nicolas Thienpont est nommé gérant du domaine et Stéphane Derenoncourt devient l’œnologue conseil du domaine.
Depuis le domaine est géré en agriculture raisonnée voir en biodynamie mais non confirmé officiellement.
A partir du millésime 1995, le bâtonnage (remettre les lies du vin en suspension pour développer les arômes du vin) est pratiqué.
Le 12 décembre 2006, le domaine intègre la catégorie 1er Grand cru classé B de Saint-Émilion en compagnie du château Troplong Mondot.
Le 29 octobre 2012, le domaine intègre, après la proposition du 6 septembre 2012 de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), le sixième classement officiel des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru dans la catégorie : Premier Grand Cru Classé B.
Les propriétaires du domaine sont Benoit et Bruno Corre ainsi que Marie et Jacques Charpentier petits enfants d’Albert Macquin et Paul Corre.
Le 8 septembre 2022, le domaine est retenu dans la catégorie Premiers Grands Crus Classés du 7ème classement des crus classés de Saint-Emilion.
Les vins :
Densité moyenne de plantation : 5500 pieds/ha.
Élevage en fût de chêne (80 % neuf).
Le second vin du domaine porte le nom de : Les Chênes de Macquin.
Un vin rosé fut produit en 2008 : Le rosé de Pavie-Macquin.