Vacqueyras

Présentation :
Vacqueyras se situe à une quinzaine de kilomètres à l'est d'Orange, entre Gigondas au nord et Beaumes de Venise au sud-est, pied du massif calcaire des Dentelles de Montmirail.
Le vignoble s'étend sur de petites collines marno-argileuses et pour l'essentiel (75%) sur un sol de terrasses entre 60 et 160 mètres d’altitude dominant la rive gauche de la rivière Ouvèze (affluent du Rhône) avec un sol caillouteux de garrigue (galets roulés), de sable et de marnes argileuses.
Le climat est de type méditerranéen.
Seule appellation située sur la rive gauche du Rhône pouvant vinifier dans les trois couleurs.
Le nom de Vacqueyras vient du latin Vallea quadreria, la vallée des pierres.

Histoire :
Dès le 2ème siècle, la vigne est présente à quelques kilomètres de Vacqueyras (villa gallo-romaine des Bruns à Bédoin).
En 1137, l’église de Vacqueyras dépend du diocèse d’Orange.
En 1210, Vacqueyras est la possession de Raimond VI ( ?-1222) comte de Toulouse.
En 1274, le Comtat Venaissin et par extension Vacqueyras passent sous l’autorité du pape Grégoire X (1210-1276).
Le vignoble de Vacqueyras fut développé et la propriété des moines de l'abbaye clunisienne de Pont Saint-Esprit.
En 1596, la superficie du vignoble de Vacqueyras est de 60 hectares.
En 1630, le vignoble possède une superficie de 75 hectares puis de 78 hectares en 1671.
En janvier 1791, le Comtat Venaissin est rattaché à la France.
En 1828, le vignoble de Vacqueyras possède une superficie de 84 hectares.
Au 19ème siècle, les vins produits dans ce secteur étaient utilisés pour « renforcer » les vins de Bourgogne.
Avec la crise phylloxérique, période d'une quarantaine d'années (1880-1920) où le vignoble souffrit du mildiou, de l'oïdium, du phylloxéra mais également d'invasion d'insectes (cochylis, eudémis, pyrale...), le vignoble disparaît peu à peu au profit de la culture des oliviers.
Suite au fort gel de 1891 qui va fortement toucher les oliviers, les vignerons de la région reconstitue le vignoble.
En 1915, la superficie du vignoble de Vacqueyras atteint 368 hectares.
En 1930, la commune de Vacqueyras est retenue dans son entier lors de la délimitation de l'appellation Côtes du Rhône.
Le 19 novembre 1937, l’appellation d’origine contrôlée Côtes du Rhône est créée par décret. L’encépagement prévoit les cépages : Bourboulenc, Carignan, Cinsault, Clairette, Counoise, Gamay, Grenache, Marsanne, Mauzac, Mouvèdre, Muscardin, Pascal blanc, Picardan, Picpoul, Pinot noir, Roussanne, Syrah Terret noir , Vaccarèse et Viognier. La richesse minimale en sucre des moûts ets fixée à 177 g/L, le degré alcoolique minimum des vins est de 10,5 °, avec exception pour les vins commercialisés dans les appellations : Côtes du Rhône Ardèche, Côtes du Rhône Drôme, Côtes du Rhône Loire ou Côtes du Rhône Rhône (160 g/L et 9,5 ° d’alcool minimum), et le rendement maximal autorisé est de 40 hL/ha. pour les vins blancs, rosés et rouges avec un degré alcoolique minimal de 10,5 °.
Le 9 août 1940, l’appellation simple Côtes du Rhône est supprimée par décret.
En 1950, le vignoble de Vacqueyras possède une superficie de 580 hectares.
Le décret d'appellation est modifié le 13 juillet 1951 pour définir les appellations « villages » autorisées à faire suivre de leur nom la mention Côtes du Rhône.
Le 11 juin 1955, Vacqueyras intègre l'appellation Côtes du Rhône Villages.
En 1957, la cave coopérative de Vacqueyras est fondée.
Le 25 août 1967, les viticulteurs de Vacqueyras obtiennent l'autorisation d'ajouter le nom de leur commune après la mention Côtes du Rhône Villages.
Le 6 juillet 1984, le syndicat viticole de Vacqueyras déposent une demande d'appellation locale pour Vacqueyras.
Le 28 février 1988, l'INAO accepte la demande d'accession.
Le 9 août 1990, le cru Vacqueyras est officiellement créé dans les trois couleurs et devient le onzième cru des Côtes du Rhône.
En 1992, création et utilisation d'une bouteille armoriée aux armes de Vacqueyras.
Le vignoble atteint en 2009 la superficie de 1462 hectares contre 1230 en 2000.

Les vins :
L’essentiel de la production concerne les vins rouges (92%), les vins rosés (6%) sont rares et les vins blancs marginaux (2%).




Représente 1 % de la production de l'appellation.
Vin gras à la robe or clair avec des arômes de fleurs, de fruits (agrume, abricot, fruit exotique).
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 1 à 2 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.




Représente 3 % de la production de l'appellation.
Vin alcoolique à la robe cerise claire avec des notes de fleurs et de fruits.
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 1 à 2 ans.

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Deux types de vins produits:
Représente 96 % de la production de l'appellation.
Vin puissant à la robe sombre avec des arômes de fleurs (violette), de petits fruits (cassis, framboise, mûre, myrtille) et de réglisse évoluant avec le temps vers des notes de cuir, de poivre et de truffe.
Température de service : 15-17 °C (59-63 °F).
Garde potentielle : 5 à 10 ans.

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Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :

Densité minimale de plantation : 4000 pieds à l’hectare.

Irrigation : Autorisée avant le 1er mai et jusqu’à la récolte et à titre exceptionnelle du 15 juin au 15 août ou entre la fermeture de la grappe et à la véraison si autorisation délivrée par le directeur de l'Institut national de l'origine et de la qualité.

Encépagement : Cépages autorisés (80 % maximum pour chacun) : Bourboulenc, Clairette, Grenache blanc, Marsanne, Roussanne, Viognier.

Richesse minimale en sucre des moûts : : 196 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12 %.

Rendement visé : 36 hL/ha.

Rendement butoir : 40 hL/ha.

Enrichissement : autorisé.

Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 14 %.

L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.

Sucres résiduels : 3 g/L maximum si le titre alcoométrique volumique naturel est inférieur ou égal à 14 %, 4 g/L au-delà.

Élevage : minimum jusqu'au 1er janvier de l’année suivant la récolte.

Commercialisation possible : à partir du 15 janvier de l’année suivant la récolte.

Encépagement : Cépages principaux (80 % maximum pour chacun) : Cinsault, Grenache noir, Mourvèdre, Syrah.
Cépages accessoires (10 % maximum) : Bourboulenc, Brun argenté, Carignan, Clairette, Clairette rose, Counoise, Grenache blanc, Grenache gris, Marsanne, Muscardin, Piquepoul noir, Roussanne, Terret noir, Viognier.

Richesse minimale en sucre des moûts : 216 g/L pour le cépage Grenache noir, 207 g/L pour les autres cépages noirs, 196 g/L pour les cépages blancs.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12 %.

Rendement visé : 36 hL/ha.

Rendement butoir : 40 hL/ha.

Enrichissement : autorisé.

Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 14 %.

L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.

L'utilisation de charbon oenologique est : interdite.

Sucres résiduels : 3 g/L maximum si le titre alcoométrique volumique naturel est inférieur ou égal à 14 %, 4 g/L au-delà.

Élevage : minimum jusqu'au 1er janvier de l’année suivant la récolte.

Commercialisation possible : à partir du 15 janvier de l’année suivant la récolte.

Encépagement : Cépage principal (50 % minimum) : Grenache noir.
Cépages complémentaires (20 % minimum) : Mourvèdre, Syrah.
Cépages accessoires (10 % maximum dont 5 % maximum pour les cépages blancs) : Bourboulenc, Brun argenté, Carignan, Cinsault, Clairette, Clairette rose, Counoise, Grenache blanc, Grenache gris, Marsanne, Muscardin, Piquepoul noir, Roussanne, Terret noir, Viognier.

Richesse minimale en sucre des moûts : 216 g/L pour le cépage Grenache noir, 207 g/L pour les autres cépages noirs, 196 g/L pour les cépages blancs.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12,5 %.

Rendement visé : 36 hL/ha.

Rendement butoir : 40 hL/ha.

Assemblage : obligatoire. Le cépage Grenache noir représente 50 % minimum de l’assemblage, présence au minimum d’un cépage complémentaire.

Enrichissement : autorisé.

Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 14 %.

L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.

Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 14 %.

Sucres résiduels : 3 g/L maximum si le titre alcoométrique volumique naturel est inférieur ou égal à 14 %, 4 g/L au-delà.

Élevage : minimum jusqu'au 15 janvier de l’année suivant la récolte.

Commercialisation possible : à partir du 31 janvier de l’année suivant la récolte.