.: ABC du Vin :.
Appellations et Crus classés
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La Romanée

Catégorie de l'appellation
Classement Bourgogne Grand cru
Date du classement 11/09/1936
Carte Vosne-Romanée Grand Cru Sud
Caractéristiques géographiques
Pays France
Région Bourgogne
Sous-région Côte de Nuits
Commune(s)
  • Côte d'Or :
    Vosne-Romanée.

Sol Argile, calcaire, marnes
Superficie (ha) 0.85
Climat Continental
Couleurs et cépages
Couleur(s) Rouge
Encépagement Cépage principal : Pinot noir. Cépages accessoires (15 % maximum) : Chardonnay, Pinot blanc, Pinot gris
Production (hl)
Dégustation
Type de vin
Température de service
Garde potentielle
Autres informations
Appellation(s) rattachée(s)
Appellation(s) de repli(s) Vosne-Romanée 1er Cru, Vosne-Romanée, Bourgogne, Bourgogne grand ordinaire, Bourgogne Ordinaire
Site internet Site officiel des vins de Bourgogne
Caractéristiques
.: ABC du Vin :.

Présentation :
Ce climat grand cru se situe au-dessus du climat La Romanée-Conti et sous le climat premier cru Les Reignots.
Le vignoble est disposé sur un sol argilo-calcaire avec une pente à 10 % et une orientation vers le sud.
Il s’agit de la plus petite appellation d'origine protégée de France avec 84 ares et 52 centiares.
La Romanée est un monopole appartenant au Domaine du Château de Vosne-Romanée (Ex Domaine du Comte Liger-Belair) et est parfois surnommé la « perle du milieu ».

Histoire :
Du temps des romains ce vignoble appartenait aux préfets de la Séquanaise (région romaine qui s'étendait entre la Saône et le Jura dans le pays correspondant à l'actuelle Franche-Comté, la Haute-Alsace et une grande partie de la Suisse).
En 1800, le climat de La Tâche de Joly de Bévy est vendu à la demande des créanciers de Claude-François Viénot à Nicolas-Guillaume Basire (1759-1823), second greffier au commis des état de Bourgogne qui achète également des parcelles d’Aux Échanges (qui deviendront La Romanée).
Le 26 mai 1801, Claire Cécile Basire (1781-1832), fille de Nicolas Basire, épouse Joseph-Nicolas Allemand (1768-1814), colonel d’état-major, et lui apporte en dot La Tâche, Les parcelles d’Aux Échanges et le château de Vosne.
Après le décès de Joseph-Nicolas Allemand, le comte Louis Liger-Belair (1772-1835), épouse le 8 mars 1815 Claire Cécile Basire (1781-1832).
Dans les années suivantes des parcelles de vigne de Vosne-Romanée provenant des lieux-dits : Au-dessus de La Romanée et Sentier au prêtre sont rachetées. Ces parcelles appartenaient peut être à Bénigne Lamy de Samerey (1696-1798), conseiller au Parlement de Bourgogne et époux de Claude Cotheret (1714-1794) dont la fille Catherine Lamy de Samerey (1742-1802), épouse depuis 1759 de Nicolas Philippe Berbis (1727-1807) émigra à la Révolution française avant de revenir.
En 1827, Louis Liger-Belair regroupe ses parcelles et enregistre au cadastre son vignoble sous le nom de La Romanée.
Le 7 Décembre 1824, Louis Liger-Belair qui n’a pas eu d’enfant avec Claire Basire adopte son neveu Louis-Charles Bocquillon Liger-Belair (1802-1878), avocat.
Le 24 Février 1829, des lettres patentes autorise le comte Liger-Belair à transmettre ses noms et titre à son neveu.
Le 19 juillet 1834, Louis-Charles Bocquillon Liger-Belair épouse Pierrette Ludovie Marey (1814-1875), fille d’un négociant de Nuits Saint-Georges.
Louis-Charles Bocquillon Liger-Belair va développer ses possessions et les activités de négoce de la maison Marey qui devient C. Marey et comte Liger-Belair et va posséder plus de 60 hectares de vignoble avec les monopoles de La Grande Rue, La Romanée, La Tâche, des parcelles en premier cru sur Vosne-Romanée : Les Brûlées, Chaumes, Malconsorts, Reignots, Suchots, Sur Nuits Saint-Georges : Saint-Georges, Les Vaucrains, à Vougeot : Clos Vougeot et Cras, à Chambolle, Gevrey-Chambertin, Morey Saint-Denis et en Beaujolais à Fleurie.

A son décès en 1878, Edgard Bocquillon Liger-Belair (1835-1915) lui succède et devient le troisième comte de Liger-Belair. Joseph Charles Marie de Champeaux de Saucy (1835-1896) époux de la sœur d’Edgard, Cécile Marie Félicité Bocquillon Liger-Belair (1843-1876) héritant de La Grande rue et d’autres vignobles.
Le 8 juillet 1889, le comte Liger-Belair achète aux enchères une partie du Clos de Vougeot associé à cinq autres acheteurs.
Après le décès en 1915 d’Edgard Bocquillon Liger-Belair, la société de négoce C. Marey et comte Liger-Belair est rebaptisée Liger-Belair & Fils successeurs (vers 1920).
Le titre de comte de Liger-Belair est repris par le fils aîné d’Edgard : Henri Bocquillon Léger-Belair (1867-1924).
Suite au décès le 29 septembe 1924 d’Henri Bocquillon Liger-Belair et le 11 juillet 1931 de son épouse Suzanne Larcher (1873-1931), le tribunal civil de Beaune ordonne le 23 novembre 1931, sur la requête des enfants du couple, la vente aux enchères de quelques biens d’Henri et Suzanne Bocquillon Liger-Belair (un bois à Saint-Maurice-sur-Vingeanne et une parcelle de terre située à Beaune) les 3 et 4 mars puis les 22 et 23 mars 1932.
Le 6 juin 1930, le tribunal civil de Beaune condamne à trois mois d’emprisonnement, 2000 francs d’amende et 50000 francs de dommages et intérêts chacun, Louis-Eugène-Jean-Guillaume Bocquillon Liger-Belair (1870-1957), Félix-Marie-Joseph Bocquillon Liger-Belair (1874-1954) et un négociant en vins d’Alger, Mr Meyer pour une affaire de fraude à l’appellation d’origine sur des ventes de vin de Bourgogne blanc et rouge (d’abord par exportation directe puis en transitant via Anvers).
Le 9 janvier 1932, le tribunal civil de première instance de Dijon condamne définitivement Louis-Eugène-Jean-Guillaume Bocquillon Liger-Belair et Félix-Mari-Joseph Bocquillon Liger-Belair à 5000 francs chacun pour avoir trompé ou tenté de tromper des acheteurs sur l’origine des vins et d’avoir vendu ou mis en vente des vins portant une appellation qu’ils savaient inexacte.
Le 7 août 1933, la S.A des anciens établissements C. Marey et Liger Belair, devenue Liger Belair et Fils successeurs est mise en liquidation, liquidation qui n’aura finalement pas lieu (concordat du 31 octobre 1934 du tribunal de commerce de Nuits Saint-Georges).
Le 6 août 1933, Félix Liger-Belair met en vente des parcelles de vignes (Clos de Vougeot et Nuits Saint-Georges Aux Perdrix) tout comme Denis Anne de Champeaux (1865-1937), fils de Félicité Cécile Bocquillon Liger-Belair qui met en vente une parcelle de Vosne-Romanée Aux Suchets (Aux Suchots).
Le 30 août 1933, sur la requête des enfants d’Henri et Suzanne Bocquillon Liger-Belair, une ferme de 105 hectares avec ses dépendances et ses vignes est mise en vente aux enchères, mise à prix 90000 francs.
Just Marie denis Bocquillon Liger-Belair (1904-1991), chanoine, associé à son frère Aldonce Eugène Marie Michel Bocquillon Liger-Belair (1900-1941), comte, rachète la parcelle de La Romanée et une partie du climat de Vosne-Romanée Aux Reignots.
Le 11 septembre 1936, l’appellation d’origine contrôlée La Romanée est créée par décret. La superficie de l’appellation est de 83 ares 45 centiares.
Les conditions de production de l’appellation sont les suivantes : encépagement avec le cépage Pinot noir et ses variétés (beurot, liébault et Renevey pendant 15 ans) mais il reste possible d’ajouter jusque 15 % de cépages blancs (Chardonnay, Pinot blanc et Pinot gris) dans l’encépagement. La quantité minimale de sucre dans les moûts est fixée à 212 g/L, le degré alcoolique minimale des vins est de 12,5 ° et le rendement maximal autorisé est fixé à 30 hL/ha (moyenne sur 5 ans).
La Romanée est alors la propriété du domaine de la Romanée appartenant au comte Liger-Belair mais le vignoble est confié à un métayer (famille Michaudet jusqu’en 1945 puis à partir de 1946 : famille Forey, Jean de 1946 à 1987, Régis de 1988 à 2001), la vinification et la mise en bouteille sont confiés à des négociants.
Le 6 décembre 1938, l’appellation simple La Romanée est abrogée par décret.
Le 14 octobre 1943, un décret modifie les conditions de production de l’appellation, les vins doivent avoir une richesse minimale en sucre des moûts de 207 g/L et un degré alcoolique minimum de 11,5 °.
Depuis 1979, La Romanée est distribuée exclusivement par Bouchard père et Fils.
De 1950 à 1962, c’est la maison de négoce Leroy qui assure la mise en bouteille et la distribution de La Romanée, confiée ensuite, de 1963 à 1975 à la maison Bichot puis de 1976 à 2005 à la maison de négoce Bouchard père & fils qui conserve l’exclusivité de la distribution depuis 1979.
En 2000, Louis-Michel Liger-Belair crée le Domaine du Comte Liger-Belair et prend en charge le vignoble familial de Vosne-Romanée en appellation communale : La Colombière, Clos du Château et en premier cru : Les Chaumes
En 2002, le domaine reprend le vignoble et la vinification (partielle avec Bouchard père & fils jusqu’au millésime 2005 inclus) de La Romanée et du premier cru Aux Reignots de Vosne-Romanée.
Le 26 octobre 2011, le rendement autorisé de La Romanée est modifié et passe de 35 hL/ha à 42 hL/ha.

Les vins :

.: ABC du Vin :.
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La Romanée :
Vin à la robe rubis sombre évoluant vers le carmin en vieillissant aux arômes fleuris (pétale de rose, rose fanée, violette), de fruits noirs ou rouges (framboise, mûre) évoluant vers des notes de sous-bois, de truffe et de cuir avec une grand longueur en bouche.
Un certain temps de garde est nécessaire pour arrondir les tanins du vin avant de le consommer (7 à 10 ans).
Apte à la garde.
Température de service : 15-17 °C (59-63 °F).
Garde potentielle : 20 à 50 ans et +.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :

.: ABC du Vin :.
La Romanée :
  • Encépagement : Cépage principal : Pinot noir.
    Cépages accessoires (5 % maximum) : Chardonnay, Pinot blanc, Pinot gris.
  • Densité minimale de plantation : 9000 pieds à l'hectare.
  • L'irrigation est interdite.
  • Richesse minimale en sucre des moûts : 198 g/L.
  • Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.
  • Rendement de base : 42 hl/ha.
  • Rendement butoir : 49 hL/ha.
  • Enrichissement : autorisé.
  • La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement est autorisée pour les vins rouges, elle ne peut pas dépasser 10 % du volume du moût de départ.
  • Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 14,5 %.
  • L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.
  • Teneur en sucres résiduels : 2 g/L maximum.
  • Élevage minimum jusqu'au 15 juin de l’année suivant la récolte.
  • Commercialisation possible : à partir du 30 juin suivant la récolte.
  • Dernière modification: 7 Octobre 2025
    Éditeurs: Sylvain Torchet
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