.: ABC du Vin :.
Appellations et Crus classés
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Pauillac

Catégorie de l'appellation
Classement AOC
Date du classement 14/11/1936
Carte Pauillac
Caractéristiques géographiques
Pays France
Région Bordelais
Sous-région Médoc
Commune(s)
  • Cissac-Médoc, Pauillac, Saint-Estèphe, Saint-Julien Beychevelle, Saint-Sauveur.

Sol Argile, Calcaire, Graves, Marnes
Superficie (ha) 1214
Climat Océanique
Couleurs et cépages
Couleur(s) Rouge
Encépagement Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Carmenère, Côt, Merlot, Petit verdot
Production (hl) 53213
Dégustation
Type de vin Vin corsé à la robe très foncée aux arômes de fleurs (iris, rose), de fruits noirs (cassis, cerise), avec des notes de cèdre, de réglisse et des tannins intense. Apte à une longue garde.
Température de service 16 °C à 18 °C
Garde potentielle 20 ans et +
Autres informations
Appellation(s) rattachée(s)
Appellation(s) de repli(s)
Site internet Site officiel de l'appellation
Caractéristiques
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Présentation :
Appellation située sur la rive gauche de la Gironde à environ 35 kilomètres au nord de Bordeaux, bordée au nord par Saint-Estèphe et au sud par Saint-Julien. Elle est considérée comme la capitale du Haut-Médoc.
Certaines parcelles de vignobles des communes de Cissac-Médoc, Saint-Estèphe, Saint-Julien-Beychevelle et Saint-Sauveur sont classées dans l'appellation Pauillac car appartenant depuis très longtemps à des propriétés de Pauillac.
Le vignoble est disposé sur des terrasses de graves garonnaises sur socle de calcaire et de marnes avec des « palus » (sable et argile en bord de Gironde). Ce vignoble se compose de plateaux et de croupes descendant vers la Gironde, à une altitude variant de 3 à 30 mètres, situés de part et d'autre de la commune de Pauillac, décomposé en deux parties séparées d'est en ouest par le chenal du Gaet. Au nord, le plateau de Pouyalet s'étendant jusqu'à Saint-Estèphe et limité par le chenal et le marais de Lafite, au sud, le plateau de Saint-Lambert atteignant Saint-Julien-Beychevelle et limité par le ruisseau de Juillac.
Le climat est océanique.
Il y a 18 grands crus classés en 1855.

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Histoire :
La présence de la vigne remonte à l'époque gallo-romaine avec le développement d'un vignoble utilisé pour alimenter le port de Pauillac dont l'activité principal est le commerce du bronze.
Après la chute de l'empire romain, ce sont les ordres religieux qui continuent à cultiver la vigne et à la développer mais la vigne est alors essentiellement présente dans l'Entre-Deux-Mers.
Le 28 avril 1599, Henri IV (1553-1610) fait promulguer un édit concédant l'assèchement des marais de la Guyenne à Humphrey Bradley, ingénieur hollandais de Berg-op-Zoom.
En 1600, Jean Louis de Nogaret de La Valette (1554-1642), duc d'Epernon, passe un accord pour l'assèchement des marais de la seigneurie de Lamarque avec J. Amelin et Conrad Gaucem représentants de Humphrey Bradley. Accords renouvelés en 1628 puis en 1633, pour l'assèchement de 5000 hectares de marais dans le Médoc.
Conséquence de l'assèchement progressif de ces marais, le vignoble connaît un développement graduel grâce à la reprise des seigneuries par la noblesse de robe bordelaise (nobles occupant des fonctions dans la justice et les finances).
Dès le début du 18ème siècle, la vigne devient l’activité principale sur les coteaux aux sols de graves disponibles.
Le 17 janvier 1709, une terrible gelée va presque entièrement détruire le vignoble des Graves, cela va entraîner l'essor définitif du vignoble du Médoc lors des deux décennies suivantes. On connaît cette période sous le nom de « Fureur de planter » car il fallait répondre au développement de la demande des colonies des Antilles.
Dès le début du 18ème siècle, Pauillac devient le port le plus important du Médoc et le vignoble continuer de s'y développer grâce à la bourgeoisie bordelaise essentiellement.
En 1793, le conflit avec le Royaume-Uni provoque un effondrement du trafic maritime à destination des Antilles et à partir de novembre 1806, le blocus continental va provoquer une chute de la totalité des exportations. Cela a pour conséquence une stagnation du vignoble du Médoc.
En 1852, la crise de l'oïdium provoque une chute sensible de la production des vins qui ne retrouvera son niveau qu'à compter de la récolte 1856.
Le 18 avril 1855, à la demande de Napoléon III (1808-1873), la chambre de commerce de Bordeaux fait établir un classement permettant aux étrangers de « comprendre » les vins blancs et rouges de la région bordelaise. Pauillac compte dans ce classement dix-huit crus :
Château Lafite-Rothschild, 1er cru classé.
Château Latour, 1er cru classé.
Château Mouton-Rothschild, 1er cru classé.
Chateau Longueville au Baron de Pichon-Longueville, 2ème cru classé.
Château Pichon-Longueville Comtesse de Lalande, 2ème cru classé.
Château Duhart-Milon, 4ème cru classé.
Château d´Armailhac, 5ème cru classé.
Château Batailley, 5ème cru classé.
Château Clerc-Milon, 5ème cru classé.
Château Croizet-Bages, 5ème cru classé.
Château Grand-Puy Ducasse, 5ème cru classé.
Château Grand-Puy-Lacoste, 5ème cru classé.
Château Haut-Bages Libéral, 5ème cru classé.
Château Haut-Batailley, 5ème cru classé.
Château Lynch-Bages, 5ème cru classsé.
Château Lynch-Moussas, 5ème cru classé.
Château Pedesclaux, 5ème cru classé.
Château Pontet-Canet, 5ème cru classé.
Le 15 janvier 1860, la suppression des droits de douane entre l'Angleterre et la France va relancer le commerce des vins de Bordeaux. Le vignoble bordelais va alors connaître une forte période d'expansion avec l'arrivée de nouveaux investisseurs (Rothschild entre autres) et de nouveaux marchés à l'exportation tels que : l'Amérique du sud, les États-Unis mais également l'île Maurice et la Réunion.
Durant les 19ème et 20ème siècle, d'importantes industries vont s'installer à Pauillac (aciérie, pétrole, …) et le port se développer avec l’accueil du trafic transatlantique à destination de l’Amérique du Sud.
Durant l'été 1879, le phylloxéra commence à envahir le vignoble de Pauillac.
Le 29 novembre 1926, le tribunal civil de Lesparre défini l'appellation d'origine Pauillac qui inclus des parcelles situées dans les communes de Cissac-Médoc, Saint-Estèphe, Saint-Julien-Beychevelle et Saint-Sauveur car appartenant depuis très longtemps à des propriétés de Pauillac.
Le 15 septembre 1932, le premier classement des crus bourgeois retient 12 crus situés dans l'actuelle appellation Pauillac :
Château Anseillan †,
Château Belle-Rose,
Château Bellegrave,
Château Colombier-Monpelou,
Château Constant-Bages-Monpelou †,
Château Fonbadet,
Château La Couronne †,
Château La Fleur-Milon,
Château Malécot Desse †,
Château Pibran,
Tour Sieujean,
Tour-Pibran †,
En 1933, la cave coopérative de La Rose Pauillac est fondée.
Le 14 novembre 1936 l'appellation d'origine contrôlée Pauillac est créée. La superficie de l’appellation est alors de 765 hectares pour une production moyenne de 18000 hectolitres. L ‘encépagement comporte : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Carménère, Merlot et Petit verdot. La richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 178 g/L pour un degré alcoolique minimum de 10,5 °. Le rendement maximal autorisé étant de 34 hL/ha (moyenne sur 5 ans).
Le 13 janvier 1938, le décret d’appellation est modifié ramenant la richesse en sucre des moûts à 170 g/L et le degré alcoolique minimal des vins est abaissé à 10 ° avant enrichissement ou concentration.
Le 24 juin 1938, l’appellation simple Pauillac du 29 novembre 1926 est supprimée par décret.
Après la deuxième guerre mondiale, la superficie du vignoble de Pauillac est de 765 hectares.
En 1954, la superficie en production de l'appellation est de 714 hectares.
En 1955, la dégustation d’agrément devient obligatoire pour l’obtention de l’appellation.
En 1969, la superficie en production de l'appellation est de 903 hectares.
En 1973, une modification au classement de 1855 fut apportée par Jacques Chirac, ministre de l'agriculture de l'époque, la mise à jour du classement de 1855 : le château Mouton-Rothschild (en accord avec les autres 1ers Crus), passe du statut de second à celui de premier cru classé.
En 1976, les 18 crus classés 1855 de l'appellation Pauillac représentent 50 % de la production en volume.
En 2003, le Classement des Crus Bourgeois du Médoc comprend pour l’appellation Pauillac quatre crus bourgeois supérieur : Colombier-Monpelou, Fonbadet, Haut-Bages-Monpelou et Pibran et deux crus bourgeois : La Fleur Milon et Plantey. Classement annulé en février 2007 par la cour administrative de Bordeaux suite à l'appel de 77 châteaux non classés.
Le 11 janvier 2006, le premier classement officiel des crus artisans du Médoc retient un cru situé dans l'appellation Pauillac : Château Béhéré Pauillac.
En 2012, les 18 crus classés 1855 représentent 85 % de la production totale de l'appellation Pauillac. La superficie de l'appellation est de 1250 hectares.
En 2016, le prix moyen de l’hectare se situe autour de 2 millions d’euros.
Le 18 mai 2018, le nouveau classement des crus artisans ne comporte aucun cru artisan dans l’appellation Pauillac.
En 20220, le deuxième classement officiel des crus bourgeois ne comprend qu’un seul cru en appellation Pauillac : château Plantey.

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Les vins :

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Pauillac :
Vin corsé à la robe très foncée aux arômes de fleurs (iris, rose), de fruits noirs (cassis, cerise), avec des notes de cèdre, de réglisse et des tanins intense.
Ne pas boire avant 10 ans.
Apte à une longue garde.
Température de service : 16-18 °C (61-64 °F).
Garde potentielle : 20 à 50 ans et +.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :

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Pauillac :
  • Densité minimale de plantation autorisée : 7000 pieds/ha.
  • L'irrigation est : Autorisée avant le 1er mai et jusqu’à la récolte et à titre exceptionnelle du 15 juin au 15 août ou entre la fermeture de la grappe et à la véraison si autorisation délivrée par le directeur de l'Institut national de l'origine et de la qualité.
  • Encépagement : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Carmenère, Côt (Malbec), Merlot, Petit verdot.
  • Richesse minimale en sucre des moûts : 189 g/L pour le cépage Merlot, 180 g/L pour les autres cépages.
  • Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.
  • Rendement visé : 57 hl/ha.
  • Rendement butoir : 63 hL/ha.
  • Enrichissement : autorisé.
  • La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) est autorisée, elle ne peut pas dépasser 15 % du volume du moût de départ.
  • Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 13,5 %.
  • Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 2 g/L.
  • Élevage au minimum jusqu'au 1er juin de l'année suivant celle de la récolte.
  • Commercialisation possible à compter du 1er septembre.


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    Dernière modification: 20 Février 2024
    Éditeurs: Sylvain Torchet
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