Bourgogne Le Chapitre

Présentation :
Vignoble de la Côte-d'Or mitoyen du vignoble de l'appellation Marsannay, situé à 5 kilomètres au sud de Dijon.
Le vignoble est installé sur un sol argileux et caillouteux sur socle calcaire au pied du coteau de Chenôve entre 277 et 320 mètres d’altitude avec une orientation vers le sud et le sud-est.

Histoire :
Dès 801, l’abbaye Saint-Pierre de Bèze est à Chenôve et il y avait déjà probablement des vignes au moins pour un usage sacramentel.
En 1199, Alix de Vergy (1182-1251) lors de son mariage avec Eudes III (1166-1218), duc de Bourgogne apporte dans sa dot, entre autres, un vignoble de Chenôve.
En 1238, Alix de Vergy, alors veuve d’Eudes III donne du vin issu de son pressoir de Chenôve derrière lequel est situé le clos du Duc qui deviendra le clos du Roy à la mort de Charles Le Téméraire (1433-1477). A la même époque, le Chapitre et l’évêque d’Autun ainsi que les moines de l'abbaye bénédictine de Saint-Bénigne de Dijon possèdent également des seigneuries et vignes à Chenôve.
A compter du 14ème siècle, Chenôve fut réputé pour sa production de vin cuit (vin chauffé mais jamais porté à ébullition), vin qui pouvaient voyager.
En octobre 1383, de la terre est prise sur la Chaume de Marsannay et portée dans le clos du Duc pour lutter contre l’érosion et peut-être amender, ce qui demande 691 journées d’ouvriers.
En 1431, l’opération est répétée dans le même clos du Duc, toujours avec de la terre prise dans les chaumes de Marsannay et le grand chemin situé sous le clos où des tas de terre étaient amassés.
En 1775, Claude Courtépée précise dans Description générale et particulière du Duché de Bourgogne : « Il n'y a guère que les vins de Chenôve et de Gevrey qui vont chez l'étranger; le reste se consomme dans le pays. »
En novembre 1789, la totalité des biens possédés par le Clergé, qui était à cette époque le plus gros propriétaire terrien des vignobles bourguignons, sont saisis comme Bien national.
Le 12 février 1791, le Chapitre, fut adjugé pour la somme de 34500 livres à Jean Poinsard fils.
Le 18 novembre 1814, le Chapitre est vendu à Esprit Martin et Antoine Guyot avant d’être revendu aux enchères par les créanciers à J-B Soulet pour la somme de 28100 francs le 7 août 1821.
Au début du 19ème siècle, la viticulture de la côte dijonnaise (de Dijon à Gevrey-Chambertin) va s’orienter vers la production de vins ordinaires destinés à être consommé immédiatement sur place et le cépage Gamay supplante le Pinot blanc et le Pinot noir. La superficie du vignoble est alors de 316 hectares.
En 1860, Le Chapître possède une superficie de 6,0794 hectares.
En 1880, Chenôve possède 330 hectares de vignes (dont seulement une quarantaine en cépages fins, le reste en « plants ordinaires »).
Après la crise du phylloxéra, le vignoble va disparaître petit à petit en raison du développement de l’urbanisation de Dijon.
Lors de la création des appellations d’origine (1919), puis des appellations d’origine contrôlée (1935), personne ne tenter les démarches.
Jusqu'en 1926 les pressoirs connus sous le nom de pressoir des ducs de Bourgogne fonctionnèrent, ils ont été rénové en 1987 par la commune de Chenôve.
Le 26 mars 1993, l’appellation d‘origine contrôlée Bourgogne Le Chapitre est créée.

Les vins :
A noter que dans le décret du 16 octobre 2009, la mention rosé avait disparu au bénéfice de la mention Clairet.
Depuis les deux mentions peuvent être utilisées sans distinction.


Vin à la robe jaune dorée, vif, avec des arômes d’agrumes, de fleurs blanches et de fruits jaunes (pêche).
Température de service : 10-12 °C (52-55 °F).
Garde potentielle : 3 à 6 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.



Pas de production.
Température de service : 10-12 °C (52-55 °F).
Garde potentielle : 1 à 2 ans.



Vin à la robe foncée, avec des notes de fruits rouges (cerise, fraise, groseille), des tannins marqués et une note empyreumatique évoluant en vieillissant sur des notes de sous-bois.
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 3 à 6 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


Conditions de production du décret d'appellation:

Densité minimale de plantation : 9000 pieds/ha.

L'irrigation est interdite.

Encépagement : Cépages principaux : Chardonnay, Pinot blanc.
Cépage accessoire (30 % maximum) : Pinot gris.

Rendement visé : 66 hl/ha.

Rendement butoir : 73 hl/ha.

Richesse minimale des moûts : 170 g/L.

Le cépage Pinot gris ne peut représenter plus de 30 % de l’assemblage.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10.5 %.

Enrichissement : Autorisé.

Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13 %.

Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 3 g/L.

L'utilisation de morceaux de bois est interdite à toute étape de la production ou de l'élevage.

Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l’année suivant la récolte.

Encépagement : Cépages principaux : Pinot noir, Pinot gris.
Cépages accessoires (15 % maximum) : Chardonnay, Pinot blanc.

Rendement visé : 58 hl/ha.

Rendement butoir : 67 hl/ha.

Richesse minimale des moûts : 170 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.

Enrichissement : Autorisé.

Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13,5 %.

Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 3 g/L.

L'utilisation de morceaux de bois est interdite à toute étape de la production ou de l'élevage.

L'utilisation de charbons œnologiques (modification de la couleur) est interdite.

Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l’année suivant la récolte.

Encépagement : Cépage principal : Pinot noir.
Cépages accessoires (15 % maximum) : Chardonnay, Pinot blanc, Pinot gris.

Rendement visé : 58 hl/ha.

Rendement butoir : 67 hl/ha.

Richesse minimale des moûts : 180 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.

Enrichissement : Autorisé.

Les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) sont autorisées dans la limite d'un taux de concentration de 10 %.

Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13,5 %.

Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 2 g/L.

L'utilisation de morceaux de bois est interdite à toute étape de la production ou de l'élevage.

Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l’année suivant la récolte.